Doctolib propose une solution de gestion pour les cabinets des médecins libéraux

Après la prise de rendez-vous et la téléconsultation, la licorne déploie ce mois-ci une troisième activité avec un logiciel de gestion de cabinet à destination des médecins libéraux. Un marché fragmenté sur lequel il va retrouver Cegedim ou l’allemand Compugroup Medical.

Un article de Basile Dekonink, publié dans Les Echos le 3 mars 2021.

Le calendrier est décidément chargé pour Doctolib. En première ligne sur la vaccination, dont il assure aujourd’hui la majorité des prises de rendez-vous en ligne, le groupe ajoute parallèlement une nouvelle corde à son arc : l’édition de logiciel de gestion de cabinet pour les médecins libéraux.

Il s’agit de la troisième activité déployée par Doctolib, après la prise de rendez-vous en ligne (lancée en 2013) et la téléconsultation (depuis 2018). « Doctolib Médecin » doit faire franchir à la licorne (entreprise valorisée plus d’un milliard de dollars) « une très grande étape », a indiqué son patron Stanislas Niox-Chateau dans une vidéo de présentation publiée mercredi.

De quoi s’agit-il ? D’une plate-forme tout-en-un, sur laquelle le professionnel de santé retrouve aussi bien son agenda que les outils de téléconsultation, de facturation, d’édition d’ordonnances où la synthèse de son patient (historique des antécédents, des rendez-vous, observations précédentes…). Le prix : 135 euros par mois, qui s’ajoutent aux abonnements pour la téléconsultation et la prise de rendez-vous (79 et 129 euros mensuels respectivement).

Gain de temps administratif

Doctolib vante un logiciel « fluide, rapide, accessible partout » depuis un ordinateur ou un smartphone, et promet aux médecins de « gagner jusqu’à 4 heures par semaine de temps administratif ». Un projet pour laquelle la société a mobilisé 250 salariés et « investi énormément d’argent », assure Stanislas Niox-Chateau à l’AFP. Elle l’incube depuis 2019, date à laquelle Doctolib avait levé 150 millions d’euros et vu sa valorisation dépasser le milliard d’euros.

La firme de Levallois ne défriche pas un terrain vierge. Le marché est déjà investi par plusieurs acteurs de poids, dont Cegedim via sa filiale Maiia (qui assure aussi la prise de rendez-vous en ligne pour la vaccination) ou l’allemand CompuGroup Medical, qui s’est taillé une grosse part du gâteau européen.

Doctolib prétend s’imposer avec un logiciel bien plus performant que « les outils existants [qui] ont une vingtaine d’années de retard », fait valoir Stanislas Niox-Chateau à l’AFP. La situation actuelle du marché, fragmentée, conduit les médecins libéraux à jongler parfois avec les logiciels. C’est de l’une de ses solutions tierces, « interfacée » avec la plate-forme de Doctolib, qu’est provenue la fuite de données portant sur plus de 6.000 rendez-vous l’été dernier, avait assuré la société.

Sensible

Elle promet d’ailleurs que les données seront « protégées au plus haut niveau » sur Doctolib Médecin. Un sujet sensible : des associations et des syndicats demandent déjà au Conseil d’Etat d’annuler son partenariat avec l’Etat pour la prise de rendez-vous pour la vaccination, au motif que les datas sont hébergées par un américain, Amazon Web Services (AWS).

La suite ici : https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/doctolib-propose-une-solution-de-gestion-pour-les-cabinets-des-medecins-liberaux-1295062

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