Comment fonctionne le vaccin à ARN de Pfizer ?

Un article de Bruno Pitard (Directeur de Recherche, CRCINA, Inserm 1232, CNRS 6001, Université de Nantes, Inserm) paru dans The Conversation. Article mise à jour le 11 novembre 2020 (l’article initial datait du 26 novembre 2019).

La nouvelle a fait le tour de la planète en quelques heures, lundi 9 novembre : le laboratoire pharmaceutique Pfizer a annoncé, par voie de communiqué de presse, avoir mis au point un vaccin « efficace à 90 % » pour prévenir la Covid-19.

Actuellement en essai clinique de phase 3, ce vaccin co-développé par la société BioNtech en Allemagne a été testé sur 43 538 patients au cours d’un essai clinique de phase 3 qui a commencé le 27 juillet dernier. Son principe est simple : la moitié des participants à reçu le vaccin (en deux injections, à trois semaines d’intervalle, pour booster leur système immunitaire), l’autre moitié un placebo, puis les responsables de l’essai ont attendu de constater des contaminations afin d’évaluer l’efficacité du vaccin.

Selon Pfizer et BioNtech, 94 cas de COVID-19 ont été détectés parmi les 43 538 participants à l’essai, et la répartition entre les deux groupes indiquerait que le vaccin est efficace à plus de 90% pour prévenir la maladie. L’essai devant se poursuivre jusqu’à ce qu’un total de 164 cas de COVID-19 soient détectés, rien ne dit que l’efficacité impressionnante annoncée ne baissera pas. Par ailleurs, plusieurs questions restent en suspens : ce vaccin protégera-t-il efficacement les personnes âgées, dont le système immunitaire réagit moins à la vaccination ? Aura-t-il des effets secondaires ? Quid de sa sécurité ?

En attendant la publication des données, plusieurs éléments sont déjà connus, notamment en ce qui concerne la nature de ce candidat-vaccin. C’est d’ailleurs une autre première, puisqu’il s’agit d’un vaccin à acide nucléique, une famille de vaccins dont l’utilisation n’a encore jamais été approuvée en santé humaine.

En quoi consistent ces vaccins, et comment fonctionnent-ils ?

Les vaccins à acides nucléiques, une nouvelle approche vaccinale

Pour comprendre en quoi les vaccins à acides nucléiques diffèrent des vaccins classiques, il faut revenir sur le principe de la vaccination préventive. Cette approche consiste à injecter dans l’organisme de faibles doses d’un agent pathogène (virus ou bactérie) ou des fragments d’agent pathogène, pour exposer le système immunitaire et le préparer à contrer les attaques futures.

Tous les vaccins actuels reposent sur ce principe, qu’il s’agisse de vaccins atténués (contenant un agent pathogène vivant dont la virulence a été a amoindrie), de vaccins inactivés (à base d’agents pathogènes entiers tués), de vaccins « sous-unitaires » (basés sur l’emploi de fragments d’agents pathogènes purifiés) ou de vaccins issus du génie génétique (le fragment d’agent infectieux utilisé est produit par des cellules cultivées en laboratoire, et non plus à partir de microbes purifiés).

La suite ici : https://theconversation.com/comment-fonctionne-le-vaccin-a-arn-de-pfizer-125267

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